Le marché franco-français
Pour
déterminer la valeur de ses cotes, les bookmakers font des itérations. Tout d'abord ils consultent tous les mêmes agences de prédiction pour obtenir les cotes brutes. Ensuite, ils appliquent tous les mêmes marges en y incluant les taxes françaises (ces taxes rendent leur marge de manœuvre faible).
Ensuite, chaque bookmaker modifie les cotes d'une rencontre en fonction de des réactions prévisibles des mises des parieurs. En effet, le bookmaker veut éviter que les mises sur un même évènement soient déséquilibrées ;
C'est cet équilibre qui garanti la viabilité des bookmakers. Vous comprenez donc qu'ils n'ont aucun intérêt, à créer des surebets en proposant des cotes trop éloignées de la concurrence.
C'est lors de la dernière étape de réajustement de la cote que chaque bookmaker s'aligne avec la concurrence pour ne pas créer de surebet. Dans un marché qui comportera au plus 20 opérateurs (9 actifs pour le moment pour 15 licences délivrées), cette démarche est simplifiée. Il est loin le temps où lors d'un match Angleterre-Bresil les bookmakers donnaient leur équipe nationale gagnante en créant ainsi de vrais surebets.
Un petit espoir d'apparition furtif de surebet réside lorsqu'un évènement extérieur à la compétition va modifier les cotes manière importante ; c'est le cas de la blessure d'un joueur par exemple. Les bookmakers vont alors adapter leurs cotes, chacun avec une réactivité différente, c'est là que le surebet apparaît. Il faut être prêt, informé et réactif.
Le taux de redistribution
Avec la loi du 12 Mai 2010, le taux de redistribution aux joueurs est plafonné à 85% des mises des paris en ligne. Auparavant, un bookmaker pouvait se démarquer en proposant un taux allant jusqu'à 95% des mises. Ce levier de différentiation n'est donc plus d'actualité, les valeurs des cotes s'en trouvent donc plus homogènes entre les différents bookmakers.
Pari mutuel, le faux surebet
Chez un bookmaker classique (type
Betclic,
France-pari ou
Bwin) la valeur de la cote sur laquelle vous pariez est fixée au moment de la prise de pari. Si cette valeur est réajustée par la suite vous conservez votre ancienne cote.
Attention à ne pas comparer ces cotes avec celles des bookmakers mutuels (en 2015 il n'y a plus de telles offres en France). Ici, la valeur des cotes évolue en permanence car elle n'est pas fixée par le bookmaker mais par les parieurs eux-mêmes à la manière des courses hippiques. Plus les joueurs parient sur une issue, plus la cote de cette issue diminue et inversement. Sur ce type de pari, le bookmaker résout de fait le problème de l'équilibre de la valeur des mises. Si vous prenez un pari, la cote finale ne sera figée qu'au début du match lorsque toutes les mises seront recomptées.
Si vous trouvez un surebet impliquant un bookmaker à pari mutuel, ce n'en n'est pas un (il n'est sûr que lorsque le match commence, c'est donc trop tard).
Rien n'est sûr dans le surebet
Nous listons les dangers de l'utilisation des surebets dans la section
débuter les paris en ligne. Rappel :
- Le très faible gain d'un surebet, de l'ordre de 1 à 2%, peut être nullifié par les commissions de certains bookmakers (Betclic par exemple) lors du transfert de vos gains,
- Les sommes engagées lors de paris surebets sont très importantes et en cas de déroulement anormal de l'évènement vous pouvez tout perdre,
- Si vous jouez pour les cotes, si vous croyez au gain sûr en jouant sur des rencontres aléatoires, vous avez perdu l'essence du jeu, c'est très dommage.
Le surebet c'est fini
Pour être rentable, un bookmaker équilibre la valeur des mises jouées sur chaque évènement. Si un surebet apparaît, le déséquilibre des mises est énorme pour chacun des bookmakers impliqués. Dans un marché français cloisonné, les sites de paris sportifs ont toutes les facilités pour éviter que cela se produise.
Le surebet est de plus très contraignant et risqué pour le joueur. Passez votre chemin et pariez pour le jeu, pas pour le gain.